Niger 2006, carnet de voyage en pays touareg

Publié le par Lucy

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UN POEME OUVRE NOTRE PROJET
 
UN POEME DE KIDOU DE L'ADAGH,
(cité par Hélène Claudot Hawad ) 
 
" LE DESERT, JE NE LE VENDS PAS"
  
Le désert,
Je ne le vends pas,
Je l'aime.
Je ne renonce pas à sa sueur.
 
Je ne m'assieds pas dans les réunions
Qui parlent de son départ
Cela sera ainsi jusqu'à ce que mes os
Se mêlent à ses cailloux.
 
Compagnons, aidez-moi
Nous allons rassembler ses rocs
Pour bâtir un jardin
Où nous ferons la sieste
Sous son ombre.
 
Le désert,
Je ne le vends pas
Je l'aime
Je ne renonce pas à sa sueur.




Ce voyage de 14 jours a permis à dix élèves d’horticulture encadrés par quatre adultes de participer à une action d’aide humanitaire… Immergés parmi la population du village d’Akoubounou composée de Touaregs, de Peuls et de Haoussas, ils ont découvert que le manque d’eau était au cœur des préoccupations de ce peuple. Leur travail en collaboration avec les nomades a consisté à réaliser un potager de près de 1 ha, planter une cinquantaine d'arbres fruitiers, participer au recensement de la population de la commune sur un échantillon de 50 familles, et participer à la réalisation d'un puit.

 

 

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Le jardin
Notre présence n’était pas tant de conseiller des pratiques culturales déjà bien connues des locaux, mais d’impulser une volonté de production à long terme. Les enfants de l’école ont été mis à contribution. Encadrés par les élèves du lycée, ils ont planté des légumes qu’ils verront croître et qu’ils pourront consommer. 
Le jardin potager d’Akoubounou est chargé de palier aux carences alimentaires de la population. Bien entendu, sa pérennité est directement liée à la disponibilité des ressources en eau.   
La zone cultivée est donc située en contrebas du captage. L’irrigation des planches est rendue possible grâce à un système de canaux. L’eau y est dirigée par gravité. 

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Les touaregs
Population autochtone du Sud du Magreb : Libye, Algérie, Maroc, Mali, Mauritanie, Niger avant les invasions arabo musulmanes.
Ce sont des peuples nomades et guerriers.
Avant leur conversion à l'Islam, ils étaient de croyance animiste.
Les Touaregs possèdent leur propre écriture, un système quasi idéographique , appelé « tifinagh », qui rappelle l' ancienne écriture libyenne et dériverait de l' écriture phénicienne de l' Antiquité.
Pour communiquer entre eux, ils utilisent généralement le « tamajeq ». 
Ces hommes ont conservé leur extrême réserve ancestrale, et se couvrent encore actuellement le visage d' un voile ne découvrant que les yeux: toutes les tribus vivant dans le désert s' enroulent un chèche sur la tête pour se protéger du sable et des rayons ardents du soleil .Cette bande d' étoffe que les Touaregs se nouent en turban mesure parfois plusieurs mètres.  
Ils portent sur le côté un sabre d' une lame d' environ un mètre, et enfilent par dessus leurs vêtements une vaste gandoura qui flotte au vent. Elle est généralement de couleur bleu indigo, et décolore sur leur peau, d'où leur appellation d' "hommes bleus ".


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Les méharis
 Symbiose de l’homme et de l’animal, touaregs et méharis (dromadaires mâles de course) parcourent l’immensité désertique.  
La sédentarisation du valeureux peuple guerrier touareg ne lui a pas fait oublier ni la valeur de l’animal, ni son dressage qui nécessite 4 à 5 ans de travail.   
Animal très résistant, plus petit que le chameau absent du continent, il peut porter jusqu’à 300 kg. 


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Les habitations
  La multitude des formes des habitations et des matériaux employés telles les tentes en peaux, les hangars, les constructions en banco, les huttes, …traduisent la diversité tribale qui compose la population nigérienne.
Dans le seul village d’Akoubounou se côtoient ainsi Touaregs, Peuls et Haoussas. 
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Les constructions en banco 
Le banco est un matériau qui sert à édifier les murs des maisons et des abris à grains. Il est fabriqué avec un mélange de terre argileuse, latérite sableuse, paille hachée et bouse de vache. Les briques sont moulées puis séchées au soleil de préférence pendant la saison sèche, lorsque le vent solidifie plus vite la glaise.



Les hommes et l'eau
« Celui qui ne connaît pas le désert ne connaît pas la valeur de l’eau ».
Au village d'Akoubounou, la recherche de l’eau, bien trop rare, est une activité incessante, pénible… Les jeunes enfants qui n’ont pas la charge de troupeaux partent à dos d’âne ou sur des charrettes, pour remplir des bidons de 25 litres. Le poids de leur souffrance est celui de leur survie. Alors que nos enfants se rendent à l’école, nombre d’entre eux parcourent plusieurs kilomètres jusqu’au seul forage du village.
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La remise des diplômes 
Chaque étudiant s’est vu remettre un diplôme lors de la cérémonie officielle organisée en notre honneur, pour avoir participer aux travaux de plantation.
Celui-ci apporte une véritable reconnaissance que chacun pourra faire valoir dans son C.V.

 

Publié dans Horticulture

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Y
j aime bien hstoire jeune français Afrique
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